Goodminton vs La Five 2-4
Après ce qui s’est passé hier,
j’aimerais vous raconter les histoires de deux joueurs, de ces
histoires qui font la fierté de notre club.
M. et Mme CHASSE habitaient une petite
maison dans un petit village. Ils s’étaient rencontrés lors du
petit bal organisé chaque année dans la petite caserne des pompiers
de leur petit village. Pour sceller leur petit bonheur ils eurent un
fils. Ils l’appelèrent Laurent. Très vite le petit Laurent prit
l’habitude d’avoir le visage levé vers le ciel. Non pas qu’il
y cherchât une réponse divine mais cela lui permettait de regarder
ses camarades. Elève brillant, il n’arrivait toutefois pas à
situer son avenir. En effet, à la question fatidique « que
feras-tu quand tu seras grand ?», il ne se sentait pas
concerné.
Il ne grandit pas mais vieillit et, lui
aussi scella son bonheur en rencontrant sa moitié (on est alors dans
l’infiniment petit). Un jour, il passa devant le gymnase Tristan
Tzara et, il vit avec surprise entrer un sac à raquettes. Derrière
le sac, il y avait José, notre José. Intrigué, il se renseigna et
apprit qu’il s’agissait de badminton. Il en pleura de joie :
Enfin se dit-il, un sport où ma taille n’est pas un problème.
Toutefois, avant d’adhérer et pour
parfaire la ressemblance avec le joueur aperçu, il se mit à
beaucoup manger. Enfin prêt, il adhéra au club et, quelques années
et kilos plus tard, il fit partie de l’équipe 5.
Tout ce que je peux dire mes amis c’est
que ce Laurent-là, si petit soit-il, a un cœur grand comme ça.
Hier, il a donné le point de la
victoire et quel point ! Quand il a gagné, José, vainqueur
aussi, s’est précipité et, tous les deux, ont sautillé de
bonheur. Même Blanche Neige aurait été émue.
La deuxième histoire est celle d’un
adolescent. Age ingrat, disent certains. Pourtant, l’adolescence
peut donner le pire mais aussi le meilleur. Et nous allons parler du
meilleur.
Benoit, enfant couvé par des parents
qui vont jusqu’à contrôler son courrier électronique et à
s’efforcer de jouer au badminton dans le même club que lui pour
voir si ses fréquentations sont bonnes, Benoît disais-je, a du mal
à exprimer sa valeur.
Heureusement, il croisa mon chemin
émancipateur. Il fallait faire de ses inhibitions une force. Tout en
lui demandant d’arrêter de se curer le nez quand je parle, je lui
annonçai le match d’hier comme un tournant dans sa vie.
Il fut balayé au 1er set…
Il suffit d’un
regard et il comprit. Le cordon ombilical céda et un homme naquit.
Un rictus sur le visage, il harponna l’adversaire et remporta une
victoire difficile mais triomphale.
Vous avez compris : 2 points de
simple plus 2 points de double égale 4 à 2 pour nous…
Quelle belle soirée !
(Petit message pour Nawaz : quand
tu joues avec une personne (plus) âgée et que tu ne bouges pas
tes fesses de 16 ans, ne t’étonne pas de perdre 1 set. A mon âge,
on ne court pas derrière tout ce qui bouge. On choisit)
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